
On ne le fait pas pour le regard des autres, on le fait parce qu’on a une personnalité et que la puissance de cette personnalité, l’essence, va s’imposer aux autres et va venir de vous. Ça, c’est la marque de fabrique des grands champions dont on se souvient.
Les patineurs ne doivent pas tout le temps vouloir plaire au jury, il faut savoir s’en isoler. Si vous n‘avez pas cette drogue du « Est-ce que je plais ? », alors vous générez du stress. Mais si vous êtes dans « comment je vais faire pour réussir ? », alors là vous y trouvez de la force parce que vous êtes dans un projet concret.
La concentration, c’est focaliser son attention, c’est mieux penser pour mieux tirer.
Il y a des choses qui dépendent de nous, comme notre capacité de concentration par exemple, ce sur quoi je porte mon attention, et surtout mon comportement, mon attitude. D’autres choses ne dépendent pas de nous, le vent par exemple, l’attitude de l’adversaire, le jugement de l’arbitre. Je n’ai pas d’emprise dessus donc ce n’est pas la peine de m’en soucier.
Comme dans les métiers risqués (pompiers, forces de l’ordre… ), on suit plusieurs étapes, il y a des procédures qui fonctionnent et il faut se concentrer là-dessus, en s’affranchissant du contexte.
L’important, c’est ce qui se passe "dedans". Beaucoup d’athlètes ont cette "faiblesse" de pointer des dysfonctionnements, un environnement pas idyllique, de pointer des choses extérieures et de se concentrer là-dessus
L’extérieur, on ne peut rien y faire, il faut faire avec… C’est souvent une perte de temps, c’est comme çà. Lorsque vous êtes à une compétition, vous arrivez et s’il fait 30 °ou s’il en fait 12°, peu importe.
Vous avez besoin que vos joueurs soient complètement lucides et concentrés sur la performance à accomplir. Dès que vous mentionnez un élément extérieur, vous détournez leur concentration. C’est pour ça que je n’aimais pas qu’on râle sur l’arbitre.
C’est là où l’on parle de mental. Il faut être capable de surmonter ça et de rester concentré sur le match.