
Au moment de la compétition il y a inévitablement du stress.
Notre but c’est d’organiser les choses autour pour pas que les phénomènes mal maîtrisés ou inconnus ajoutent encore du stress supplémentaire.
Du stress, il en faut pour être performant, mais il en faut jusqu’à une certaine limite.
Je vous assure que quand vous n’avez pas de stress vous êtes mauvais, mauvais, mauvais.
Ce n’est pas une émotion négative. Justement, on ne parle jamais du stress comme d'une émotion négative.
J’ai juste peur que le stress leur fasse oublier la technique et qu’ils se blessent.
Plus on est fort dans la technique, moins on se met en danger.
Lorsque tu gagnes et que tu as pris un risque pour le faire, et que ça marche, la victoire est bien meilleure. L’accomplissement est mortel !
Je pense qu’il ne faut pas chasser le stress, il faut apprendre à le gérer. Il n’y a pas d’exploit sans stress.
Le stress m’oblige à redevenir un animal sauvage, à développer tous mes sens pour m’en sortir.
Mon grand principe d’entraîneur, dans un sport comme le volley où ça va tellement vite, c’est : j’entraîne des automatismes.
C’est le stress qui vous fait avancer. C’est le stress qui vous met en garde. Attention, c’est gérer son stress. Le stress positif, c’est celui qui va vous faire vous dépasser.
C’est ce que je leur dis souvent, l’idéal n’existe pas. Bien sûr, si vous ne faîtes que des dix, vous serez champions olympiques, mais vous ne serez pas champions olympiques en ne faisant que des dix. Donc acceptez la situation, parce que s’il y a du vent, s’il y a de la pluie, il faut être capable de s’adapter.
La difficulté c’est qu’effectivement, au quotidien, on essaie de renforcer le geste de manière très minutieuse, très précise. Et puis en compétition on laisse faire cet automatisme, parce que quelque chose qui est automatisé et qui est naturel est beaucoup plus facile à reproduire que si, par ses pensées, on interfère. D’autant plus quand il y a des émotions très importantes avec l’enjeu, une médaille, un record, un titre…
C’est comme dans tous ces métiers où il y a des risques. Je pense aux pompiers, aux forces de l’ordre, etc. Dès qu’il y a des facteurs de risques, on applique une procédure.
La défense était prévue comme ça, bah non, elle est comme ça. Mais ce n’est pas grave parce que de toute façon on les connaît les réponses. On les connaît parce qu’on les a travaillées en amont.
C’est plus facile de ne pas être surpris par une situation quand on l’a déjà vécue, donc à nous entraîneurs de créer ces situations pour qu’il y ait le moins d’inconnues possible pour la joueuse.